Véritable révélation indie-pop propulsée par les réseaux sociaux, le duo allemand Zimmer90 sillonne les scènes européennes depuis le mois d’avril. S’ils ont entièrement Sold Out leur dernière tournée, les deux garçons ne sont pourtant pas près de rentrer à Stuttgart : entre la reprogrammation de deux concerts à Londres, et des festivals tout l’été, Joscha et Finn seront sur les routes jusqu’en octobre.

 

 

Hello les garçons, comment allez-vous ?

Finn : Bien ! On a pris quelques jours off pour se reposer un peu. J’ai fait de la voile au lac Constance, en Allemagne, c’était très chill. On vient juste d’arriver à Paris, j’ai toujours aimé cette ville donc je me sens super bien.

Jocsh : Je vais bien aussi, mais je suis un peu fatigué parce que j’étais à Biarritz, donc j’ai dû me lever très tôt ce matin.

 

Qu’est-ce que vous aimez à Paris ?

Finn : C’est une très belle ville et on aime aussi beaucoup la musique française. On écoute souvent Daft Punk, L’impératrice, French 79, Phoenix

 

Vous avez filmé quelque chose plus tôt dans la journée, vous pouvez nous en dire plus ?

Jocsh : On a fait une petite session live d’une de nos chansons, Summer Rain (de leur dernier EP Lake Diaries), c’était très sympa.

 

Vous vous êtes rencontrés grâce à un professeur de piano en commun. Ça a matché directement entre vous ? 

Finn : Oui, je pense que ça a été très naturel pour nous de travailler ensemble, parce qu’on a des qualités très différentes donc on se complète (rires). Je pense qu’on s’est rendu compte assez vite que notre duo fonctionnait bien.

 

« Je dirai que Joscha est plus extraverti et courageux, c’est souvent celui qui prend des risques. Il est très spontané, et va facilement créer des choses ici et là. Moi, je suis meilleur pour structurer les idées et les mettre en ordre, je vois les choses d’un point de vue plus posé. »

 

Et quelles sont vos différences ?

Finn : Je dirai que Joscha est plus extraverti et courageux, c’est souvent celui qui prend des risques. Il est très spontané, et va facilement créer des choses ici et là. Moi, je suis meilleur pour structurer les idées et les mettre en ordre, je vois les choses d’un point de vue plus posé. C’est pour ça qu’on est complémentaires.

 

Votre titre What Love Is est devenu viral sur TikTok. Est-ce un bon outil pour les artistes, pour faire connaître leur musique ?

Josch : Oui, c’est vraiment cool que tout le monde puisse utiliser TikTok ou Instagram pour faire connaître sa musique, parce qu’il y a vingt ou trente ans ce n’était pas aussi simple, il fallait forcément passer par un label ou quelqu’un qui pouvait t’aider à mettre en avant ta musique à la radio ou à la télé, donc je trouve que c’est une bonne opportunité pour chacun.

 

Le clip de ce morceau a été filmé à l’iPhone. Pourquoi n’avez-vous pas voulu d’une équipe de production ? L’idée était-elle d’avoir un rendu plus simple et spontané ?

Josch : (rires) Oui, c’était très spontané. En règle générale, on aime faire beaucoup de choses par nous-mêmes, parce qu’on trouve ça plus naturel. On ne voulait pas d’une grosse équipe et de plusieurs jours de tournage, c’est pas notre vibe, en tout cas pas pour le moment. 

Finn : On filme souvent des vidéos un peu partout, c’est ce qu’on aime : créer spontanément dans différents endroits. On n’a pas besoin d’un énorme studio ou de beaucoup d’argent pour produire. Je pense que tant qu’on le sent bien, on peut créer la meilleure musique. On préfère cette approche.

 

 

Votre tournée européenne était entièrement Sold Out, vous vous y attendiez ? Quelle a été votre réaction ?

Finn : C’était fou, on ne s’y attendait vraiment pas. On avait annoncé notre première date à Paris (au Pop-Up), qui a été Sold Out en six heures, et on a pu en faire une deuxième (au Trabendo). Il y a tellement de gens qui sont venus, on ne pensait pas qu’on allait être capable de faire ça aussi tôt. On était un peu dépassés, mais aussi très reconnaissants. On savait que des gens écoutaient notre musique dans plusieurs pays, mais on ne s’attendait à ce qu’ils soient aussi nombreux aux concerts. Les voir en vrai, c’était incroyable.

 

Et vous ne vous arrêtez pas là, vous serez en concert en juin et à l’affiche de plusieurs festivals jusqu’en octobre. Comment vous vous sentez ?

Josch : On est très excités, mais aussi un peu épuisés parce que ça fait beaucoup ! Avant notre tournée européenne, on a passé beaucoup de temps au studio, on était sur une bonne lancée à écrire des chansons tous les jours, alors c’était un peu bizarre de rejouer en live et de ne plus être dans cette atmosphère. On est très contents de jouer sur scène, mais on a aussi hâte de retourner au studio.

 

Pendant une tournée, quelle est votre routine post-concert pour être en forme le lendemain ?

Josch : Se coucher tôt ! (rires) Et ne pas boire d’alcool.

Finn : Oui, il faut essayer de dormir autant qu’on peut. On aime rester au calme et juste chiller parce qu’il faut être en forme le soir suivant. Il faut se ménager parce qu’une tournée ça peut être vraiment épuisant, surtout si on fait trop la fête. C’est juste pas notre style.

 

À Paris, vous aviez demandé au public de faire un pogo. Qu’est-ce qui vous plaît dans les pogos ?

Finn : Oui ! (rires) C’est une bonne manière de relâcher la pression et de capturer l’énergie du concert. Souvent, quand je suis à la place du public et que je passe un bon moment, j’en veux toujours plus, alors j’adore quand il y a ce genre de choses, ça fait de bons souvenirs.

Josch : C’est aussi très marrant à voir depuis la scène, ça donne envie de sauter partout. J’adorerai rejoindre le public dans la fosse, mais je dois jouer ! (rires)

 

« Dans notre EP précédent, on était plus vulnérables, c’était une vraie introspection avec des sujets très personnels, alors que celui-là se concentre sur le sentiment d’extase. »

 

Votre EP, What Love Is, sortira le 28 juin, vous pouvez le teaser en quelques mots ?

Josch : Il est plus dynamique que notre dernier EP, Lake Diaries. Je dirai que les chansons se ressemblent plus entre elles, et qu’il n’y a pas vraiment de morceaux chill, c’est plutôt pour faire la fête.

Finn : Oui, c’est plus entrainant. Dans notre EP précédent, on était plus vulnérables, c’était une vraie introspection avec des sujets très personnels, alors que celui-là se concentre sur le sentiment d’extase. Mais dans un sens, il est aussi similaire à Lake Diaries, parce que c’est une compilation de petits moments qu’on a vécus. 

 

Est ce que c’est parfois difficile de se mettre d’accord en tant que duo ?

Josch : C’est plutôt facile pour nous, on est souvent d’accord et on a une règle : si l’un d’entre nous dit non, alors c’est non. On a de la chance que ça se passe aussi bien.

Finn : Oui, on doit toujours tout valider tous les deux, mais la plupart du temps ça se fait très naturellement.

 

Après toutes ces dates, quelle est la première chose que vous ferez en rentrant en Allemagne ?

Josch : Dormir, manger, j’adore les sushis, je pourrais en manger tous les jours, et me prélasser au soleil.

Finn : Oui, on va profiter et faire tout ce qu’on ne peut pas faire en tournée en fait. Moi, je préfère le maultaschen, c’est un plat typique allemand. Ce sont des pâtes fourrées à la viande et aux légumes, un peu comme des raviolis. 

 

Un mot de la fin ?

Finn : Je veux juste dire qu’on adore être en tournée et tout ce qui nous arrive en ce moment. Merci beaucoup de venir à nos concerts, d’écouter notre musique, on est très reconnaissants de pouvoir faire tout ça.

 

What Love Is (autoproduit)  disponible.

En concert au Midi Festival (Hyères) le 6 juillet 2024

 

 

Texte Lucile Gamard